Combattre les effets de la charge émotionnelle chez les personnes de couleur au canada grâce à l’autonomisation au sein des milieux de travail (Rapport)
Jul 24, 2019Les personnes de couleur constituent un moteur de l’économie Canadienne — elles représentent plus de 21 % de la population et près de 22 % de la population active. Les entreprises canadiennes qui veulent réussir doivent être en mesure d’attirer et à développer ce secteur de la main-d’oeuvre en pleine croissance. Plus important encore, elles doivent apprendre à retenir dans leurs rangs les personnes de couleur — un défi de taille puisqu’une étude a révélé que le Canada se classe au quatrième rang mondial pour ce qui est du taux de démission des employés, sa moyenne étant de 16 %.
Dans notre étude portant sur plus de 700 Canadiennes et Canadiens de couleur, nous avons pris conscience de la situation inquiétante qui sévit relativement à la charge émotionnelle et à l’attrition qui résulte de cette dernière. La charge émotionnelle — que nous avons décrite pour la première fois en 2016- est la combinaison du fait de se sentir différent de ses pairs au travail en raison de son sexe, de sa race ou de son origine ethnique, d’être sur ses gardes face aux préjugés, et des effets connexes de ces éléments sur la santé, le bien-être et la capacité de réussir dans son travail. Dans le présent rapport, nous nous concentrons sur l’élément clé de la charge émotionnelle : la vigilance, c’est-à-dire le fait de se sentir « sur ses gardes » — appréhender et se préparer consciemment à des possibles préjugés ou à la discrimination.
Au Canada, nous avons constaté que les professionnels noirs, est-asiatiques et sud-asiatiques qui sont sérieusement sur leurs gardes ont la ferme intention de quitter leur emploi dans une proportion dangereusement élevée, allant de 50 % à 69 %. Toutefois, nous avons aussi trouvé un moyen permettant aux employeurs canadiens de commencer à contrer ce chiffre alarmant : renforcer l’autonomie de leurs employés.